pour la petite histoire
by padma 9:27am Thu Dec 21 '00

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recit vecu du contre sommet de Nice
Pour la petite histoire, une leçon de démocratie à líeuropéenne, vécue à Nice lors du Contre Sommet de décembre 2000
Mercredi 6 décembre 2000 :
Nous y voilà enfin, depuis quíon en parle tous les quatre de ce sommet, et que pour une fois que cíest pas loin de chez nous, on va pouvoir dire aux grands de ce monde quíil est temps quíils en prennent un peu mieux soin, que nous, citoyens lambda, on y croit à líEurope, mais pas celle quíils sont en train de faire dans notre dos. On a même pas fait de banderoles tellement on est sur quíil y en aura déjà des tas sur le sujet.
11 h. : Il est facile de traverser la ville à pied, nous rejoignons un cortège déjà immense au parking Auvare et nous le remontons pour rejoindre des amis plus haut.
Sous les ballons du Comité des Syndicats Européens défilent des hommes et des femmes de tous ages, líambiance est limite stade de foot le dimanche, sauf quíils sont tous pour la même équipe, ceux en rouge! Sur le côté nous attendons longtemps la fin du défilé des globules rouges, syndicats tendances gauche, pour autant que je sache. Nous sommes là comme simples citoyens, inquiets du manque de responsabilité des hommes et femmes politiques européens face aux décisions importantes en matière díenvironnement et de respect des droits de líhomme. Comme on ne nous demande jamais notre avis sur des sujets aussi essentiels, et bien nous sommes venus líexprimer haut et fort mais il níest pas question de se faire lobotomiser par des slogans passe partout.
Heureusement, la Batucada nous remet du baume au cúur, la danse et la musique libèrent les frustrations, les gens se sourient, se parlent, les indépendants ont trouvé un pôle díattraction, on en reverra certains souvent ce jour là et le suivant.
En fin díaprès-midi, après le passage des globules blancs (moins gais que les rouges, peut être encore plus disciplinés, plutôt gauche du milieu) nous nous élançons enfin sur la chaussée niçoise et descendons la route de Turin direction avenue de la République puis place Garibaldi, líambiance est très festive, on chante, parfois un slogan míaccroche : " La terre níest pas une marchandise " ou la chanson de la confí " Ah ma petite exploitation " (si quelquíun a les paroles, ça míintéresse). Le cortège níest pas très soudé, ça se disloque, ça se retrouve, et finalement cíest bien comme ça, on finit par se disperser gaiement place St Roch.
Il y a là des jeunes de líEurope entière, et aussi des amis díici, cíest fantastique, presque un carnaval, avec ceci en plus que nous sommes là pour défendre une vision différente de celle qui nous est proposée par la pensée unique ultra-libérale que líEurope semble si pressée díappliquer. Il faudrait que les gens se mêlent enfin de ce qui les regarde, et de si prés. Pourtant plus personne ne semble voir, de toute manière " on a pas le temps ", cíest sûr, tout a bien été pensé pour que justement plus personne níait le loisir de réfléchir.
Enfin, il se fait faim, les gars sont rentrés, trop crevés, les deux nanas, pas peu fières díêtre encore en forme, on va se faire un dwich en attendant le concert et on se rencarde sur les actions prévues le lendemain. Rendez-vous est pris à 8 h. place Garibaldi, pour manifester, être vus et entendus par les chefs díEtats au moment de leur arrivée.

Jeudi 7 Décembre.
A quatre cíest toujours plus long de se regrouper, un peu a la bourre on sort du Vieux vers 8h30, tout est calme, boutiques fermées, bon, un groupe semble se former vers líavenue de la République, un autre avance vers le passage du Nouveau Théâtre de Nice, nous faisons quelques pas en leur direction, mais avant díavoir atteint la pelouse, une explosion, des tirs de fumigènes sur la gauche, la foule court vers nous, on ne cherche pas à comprendre, on court aussi, surtout que ce ne sont pas de simples fumigènes, ça commence à gratter la gorge, ceux qui étaient devant ont déjà le visage rouge, colère ou lacrymos ? les deux sûrement.
Dans la pagaille on a perdu les potes, nous à Ségurane, eux place du Pin (merci le portable). On se retrouve, autour de nous on sent la tension monter, et pourtant rien ne se passe vraiment, pas de mot díordre, pas de cris de guerre, on a tous un tissu sur le nez, on ne comprend pas bien ce qui se passe, on cherche quelquíun qui parle français, on apprend que les CRS ont chargé sur un sit-in pacifique place Garibaldi, et que du coup certains ne sont plus pacifiques du tout.
Rue Papon, on croise des photographes, des cameras, des guerriers ninja, bruits de verre cassé, ça court sur Barla (vision surréaliste díun lieu si connu devenu méconnaissable), on síengage en face de líInstitut St Joseph et on attend là de savoir ce qui se passe, jíai peur de rester, peur de partir, et pourquoi devrions nous fuir, on espère toujours pouvoir leur dire combien le monde níest pas à vendre.
Son des giros, rafales des lacrymos, courir encore, je déconnecte un peu, on hallucine surtout sur ce qui est train de se passer, presque sous nos yeux, non seulement on avait pas du tout prévu ça mais on se trouve bien dépourvus quant à savoir que faire.
Autour de nous les gens síinterrogent, cíest confus, on avance vers TNL, pensant laisser la baston derrière. Et puis non, des explosions, des cris, des gaz, cíest bref mais intense, la tension monte encore, le silence qui suit chaque assaut est lourd, palpable. Nous quittons le secteur par des raccourcis, nous avons perdu tout le monde mais nous croisons des militants díATTAC qui nous disent être écúurés par la tournure des évènements. Ils cherchent la salle Leyrit où doit se tenir un meeting sur la suite des actions à mener.
Arrivés sur place, la salle est presque vide, il reste les pas réveillés de la veille (la salle a du servir de dortoir étant donné líincurie des services municipaux sollicités pour líhébergement des milliers de manifestants prévus), et ceux déjà rentrés du matin. Le gymnase se remplit, tout le monde se parle spontanément en Italien, Anglais, Basque, Français, Catalan, Allemand, il paraît quíil y a même des Crétois. Il naît ici quelque chose comme un espoir, nous sommes tous dans une situation díattente " A hora que ", on fait quoi maintenant ? Les hommes politiques se font plus ou moins huer, cíest vrai que ceux là ont fait líeffort de venir jusquía nous, mais ils gardent tellement leurs vieilles habitudes, tous ces mots en " ismes ", ces exhortations à la lutte contre la mondialisation, les multinationales, líuniformisation du monde, Ok, mais tout ça on est díaccord, on est là pour le dire aux autres, par ce que entre nous, on sait quíon est déjà tous convaincus, bon alors on fait quoi ?
Du chaos, deux options se dégagent : aller à la frontière italienne pour exiger que le train de manifestants puisse passer, de quel droit empêche t-on des citoyens européens de se retrouver, car ce sont des gens normaux, jeunes pour la plupart, et pas tous de dangereux criminels (comme lu dans la presse locale), qui sont bloqués là-bas depuis de longues heures au mépris de tous les fameux accords européens de libre circulation des biens et des personnes. La deuxième option est dí aller 100 mètres plus loin réclamer la libération díun manifestant arrêté le matin même.
Nous sommes à pied sans un rond, donc on se dirige vers le commissariat, tranquilles comme le reste du cortège, mains levées nous scandons " liberté pour notre camarade ". Les flics semblent díabord se marer sur le pas de leur porte, a líavant de la foule un homme annonce au mégaphone quíun avocat va arriver pour le faire sortir. Toujours des caméras indépendantes, une très jeune reporter semble avoir du mal a gérer son matériel encombrant, soudain je vois les flics qui étaient sur le perron rentrer un a un, derrière nous arrive le cortège basque, eux aussi ils chantent " liberta por lo companiero ", on les entend de loin, mais díencore plus loin, derrière eux, arrivant du haut du Bld St Roch encore des explosions, du gaz, les jeunes répliquent avec des fumigènes rouges (et pas au lance flamme comme entendu díun commerçant niçois). On síengouffre dans une ruelle, et là vraiment on ne comprend plus rien, pourquoi nous, jíai vu les brebis devenir loups, les ninjas avaient disparus, on se pose un peu, et puis non ça recommence, et cette fois arrivée de líhélico, et encore un nuage de gaz qui nous colle aux vêtements.
On reperd les potes, on se retrouve mais jíaimerais ne pas trop traîner ici, on síéloigne díAcropolis et du sens de notre action. De toute manière nous sommes en face díune répression aveugle, je ne me fais plus díillusions sur nos chances de pouvoir prendre la parole aujourdíhui.
En quelques minutes les commerces ferment, un primeur refuse de nous vendre un citron pour vite fermer, je crois quíon lui a fait peur, dommage, le citron ça a líair efficace dans les manifs ça calme le feu des lacrymos. Un courageux patron de snack nous vends à boire et à manger, on se dit quíon va se trouver un coin pour se poser, que ça sent trop mauvais, líhélico tourne toujours au dessus des têtes, il faut bouger.
Cette fois la charge est énorme, char anti-émeute, horde de CRS qui descendent sur toute la largeur du Bld. St Roch, la marche devient course, la foule síintensifie, les amis doivent être derrière, jíentends mon jules me hurler " première à droite, pause ", je reprends mon souffle, on les voit passer en courant, il les appelle, le cordon des CRS est tout proche, ce serait du suicide de retourner sur le boulevard, mes jambes tremblent, mon cúur ne suit plus, je les vois courir au milieu du boulevard, main dans la main, hors díhaleine.
Ne plus courir, marcher doucement par les rues parallèles, après tout nous níavons absolument rien à nous reprocher, et puis je ne peux vraiment plus envisager une course là tout de suite. Nous voilà sur líavenue des Diables bleus, une brigade arrive sur notre droite et bifurque immédiatement vers la gare de Riquier, ça sent vraiment mauvais, on retourne sur le boulevard St Roch, étrangement calme, souvenirs de pays en états de siège, éviter líaffrontement perdu díavance, un cordon bloque le bas du boulevard, ça se contourne par la gauche en douceur.
En face de la gare des gens un peu abasourdis, où sont-ils, portable sur messagerie, il paraît quíil y a eu des arrestations, mauvais feeling, mais en même temps on se dit que non, il níy a pas de raisons.
Vu quíon a encore perdu tout le monde, on remonte vers le TNL, constat des dégâts matériels, cibles choisies, commentaires désolés de quelques badauds intrépides, je me dis que ça aurait pu être bien pire, ces gens là sont bien assurés.
Retour aux D.B., cíest là que nous nous étions donné rendez-vous au cas où on se perdrait. Il níy a pas grand monde mais ça fait du bien de parler, on síéchange les dernières informations sur les uns et les autres, on apprend les évènements dans díautres quartiers de la ville, partout répression aveugle, et au bout du compte très peu de réels " fauteurs de troubles " arrêtés.
Le téléphone est toujours éteint, líespoir diminue, des gens arrivent, il y eu effectivement beaucoup díarrestations, certaines très musclées. Et puis un ami commun arrive, il vient de sortir du commissariat, il était avec eux, il a tout vu, elle a été frappée au visage lors de líarrestation, ils étaient trois sur elle, un lui frappait le visage quíun autre maintenait au sol sous sa botte pendant que le troisième la menottait. Mais pourquoi, cíest pas vrai, cíest pas possible, " elle a ouvert sa gueule ", jíen saurais pas plus pour le moment, cíest sur que la demoiselle a du répondant, a 20 ans cíest plutôt normal, sure de son bon droit elle aura refusé de se soumettre, son chéri qui essayait de la protéger à reçu sa dose, une bombe lacrymo pour lui tout seul, matraqué. Je suis abasourdie et jíattends, impatiente et inquiète.
Nous en apprenons plus sur les conditions des arrestations au fur et à mesure des libérations. Ils sont attachés avec des rizzlans (lanière en plastique crantée) qui une fois serrés sont impossibles à défaire, à moins de les couper, or le commissariat principal de Nice à mis un temps fou pour trouver dans ses murs une pince coupante, alors que certaines jeunes filles en larmes suppliaient quíon les soulage, les mains de líune díelles étant déjà bleues. Il aura fallu des femmes policiers pour síindigner du traitement qui était fait à ces jeunes, accusés (sans aucune preuve) de " participation à révolte armée ".
Une fois au commissariat, il semble que les agents sur place déplorent cette rafle spectaculaire des CRS. Ils sont débordés et traitent les prisonniers plus avec paternalisme que violence excessive. Ils apprennent là quíils níont vraiment pas eu de chance, ils sont tombés sur une brigade de CRS " Hards " (pas ceux en porte jarretelles, ceux qui jouent encore à Terminator) de la région parisienne, des purs chiens díattaque, dressés à líinsulte, à líhumiliation.
Le temps passe, les prisonniers sortent peu à peu, il y a maintenant un peu plus de monde, certains tentent de nous motiver pour partir en contre manif contre líextrême droite mais là cíest terminé pour nous, et de toute manière nous níétions vraiment pas venus pour ça.
Pour tromper líattente et rassembler les informations, on se réuni à líintérieur et nous en apprenons plus sur les droits de la garde à vue, qui quoi quíil en soit sont encore moins respectés dans ce genre de situation, le bien être des hommes díEtat peut justifier níimporte quelle parano sécuritaire. Le collectif des avocats díATTAC nous informe, dans la mesure de leurs moyens, de la tournure des évènements au commissariat, et nous reprenons espoir quant à une possible libération avant la nuit.
19h30, coup de téléphone, les infos régionales viennent de montrer des images de líarrestation, on la voit quelques instants, elle a líair bien amochée, ça confirme nos inquiétudes. Je tremble mais la peur cède à la colère, voilà mon amie, si vraie, si entière, bien sur elle nía pas la langue dans sa poche et aussi beaucoup díénergie pour défendre ses convictions mais de violence non, certainement pas. Et son copain, le plus pacifique gars que jíai jamais connu, leur vie est une perpétuelle recherche de líharmonie, tous ceux qui les côtoient savent le calme, la douceur de ces deux là. Quía-t-il pu se passer pour que tout dérape ainsi ?
Des musiciens vont nos remonter le moral, ils jouent de la musique Tzigane (Yiddish aussi) cíest beau et surtout ça redonne de líespoir.
19h45, cette fois cíest eux, ils sortent à peine, gros gros soulagement, quoi quíils soient quand même bien mal en point, totalement imbibés de gaz lacrymos, vêtements, cheveux, tout empeste, leur brûle la peau. Líúil gauche de Milou est presque fermé, son arcade et sa joue ont doublé de volume, leurs visages sont écarlates mais ils sont heureux d'être sortis, enfin là, et on apprend ce qui síest passé.
Revenons au début díaprès-midi, nous venons díacheter à boire à un snack du Bld St Roch, nous nous disons que yíen a marre et on décide de redescendre vers la gare de Riquier pour remonter ensuite vers Acropolis, au moment où des gens courent vers nous, de plus en plus nombreux, suivis de tirs de lacrymos. Comme mon jules et moi-même, beaucoup síéparpillent dans les rues perpendiculaires, nous les voyons passer et essayons de les appeler, le chaos atteint son paroxysme, ils courent, ne regardant rien autour, en bas du boulevard une brigade coupe le passage, Milou connaît un raccourci, une petite rue qui passe sous la voie de chemin de fer, courir, rue St Jean díAngely, mais là aussi on les attend, certains pourront encore fuir, la plupart se jettent à terre, ils savent quíils sont encerclés. Milou et Mat síengouffrent dans une ruelle, ils veulent y croire, il níy a pas díissue, ils níont plus quíà se jeter au sol, il va essayer de la protéger de son mieux, cíest là quíun premier CRS vide sa bombe sur leur dos (au point de síen prendre lui-même plein la face, líabruti !). Plus personne ne voit rien, cíest le brouillard total, elle se relève et prends son sac dans ses bras, il contient son bien matériel le plus précieux : ses massues (elle jongle et danse aussi merveilleusement). Ils sortent du fog rue St Jean díAngely, un autre type en noir est sur elle en un instant et lui arrache son sac des bras, mais elle ne se laisse pas faire, elle hurle quíon le lui rende.
Les balourds níauront sans doute pas aimé ça, de quoi une petite nana qui ose ne pas trembler devant eux, en un clin díúil ils sont trois sur elle, un debout lui maintient le visage tourné au sol, un lui tient les mains dans le dos, le troisième lui met des coups de poing et des claques sur la tête. Et comme si tout ça ne suffisait pas, il se lâche aussi verbalement : " Je vais tíéclater la gueule, tu pourras plus faire le tapin sale chienne ".
Mais quíest-ce qui se passe dans le vide sidéral du cerveau de ce type quand il dégueule sa haine comme ça ?
Les cris, les protestations de son mec ne font quíexciter encore plus la hargne des frappeurs, il se fait matraqué copieusement, lui aussi menotté avec ces lanières qui lacèrent les poignets. Tout le monde est emmené au commissariat. Les conversations des geôliers dans le camion confirment le niveau, on y parle des avantages comparés des derniers équipements armés, ceux qui níont pas encore essayés le dernier flingue à la mode semblent envier les autres Ö à mort.
Frappés, fichés, humiliés, assimilés à des individus dangereux, la démocratie en Europe, cíest quoi ?
Faut-il être étiquetté, pour avoir le droit de gentiment défiler tous déguisés en hommes sandwich, devant Ö Personne. Quel intérêt, les délégations níétaient même pas encore à Nice le jour de la manif " officielle ", cíétait certes sympa, bon enfant, mais faut pas rêver, si on ne leur dit pas ce quíon a à dire en face, ils ne le sauront jamais. Ils poussent même líironie jusquíà se réjouir que les citoyens síexpriment. Nuance, ce jour là il síagissait díabord de syndiqués, citoyens bien sur mais pas en leur nom propre, en celui de groupements organisés, plus ou moins politisés, dont les chefs sont eux mêmes les pantins de ceux quíils dénoncent.
Et si notre credo cíest que justement yía basta comme ils disent, quíils est temps que les individus, un par un , prennent conscience de leur responsabilité dans la marche du monde. On ne peut plus aujourdíhui donner carte blanche a ceux qui décident de notre avenir juste parce que ce sont " des gens qui savent ". Non seulement ils ne savent pas forcément grand chose des sujets quíils traitent (on ne peut pas tout savoir non plus), mais le poids des lobbies industriels, notamment pharmaceutiques est plus quíinquiétant. Quand líobjectif commercial dépasse tous les autres, notre santé, donc notre pérennité en tant quíespèce est en danger.
Cíest de tout cela dont nous aurions aimé parlé, au moins par des banderoles et des chansons. Pour qui travaillent les " forces de líordre ", de quel ordre síagit-il, celui de líargent, énorme, virtuel, écrasant de son poids toute alternative.
Par conviction, je crois en la lutte, pas en la violence, pouvons nous exister entre deux pics médiatiques, indépendants mais volontaires, pouvons nous échapper au piège de líimage excessive du " faut tout casser " ?.
Il ne síagit pas de rentrer dans le jeu de qui que ce soit, mais rien ne pourra évoluer sans une prise de conscience plus large de la nécessaire participation individuelle.
Nous pouvons tous, à notre niveau, faire quelque chose, consommer moins, plus intelligemment, encourager les énergies alternatives, le recyclage, mais aussi exiger une totale transparence sur tout ce que nous achetons, où, quand, comment, par qui, avec quelles matières premières, dans quelles conditions ?
Toutes ces questions ne peuvent plus rester sans réponse, et si nous les leur posions tous les jours, si nous pouvions leur prouver quíil existe une alternative économique, finiraient-ils par entendre ?
Níoublions pas que les méga firmes qui créent la pauvreté ne pourraient subsister si les riches ne leur achetaient plus rien !
Consommateur sois prudent, toujours plus exigeantÖ

Padma


 


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